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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/305

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UNE DOUAIRIÈRE.

tage de faire votre connaissance, monsieur l’abbé, dit-elle lorsque Justine eut achevé de manger, j’espère que vous ne nous quitterez pas aussi promptement que vous vous l’étiez proposé. La campagne est charmante ici, et peut-être ne regretterez-vous pas de nous avoir fait le sacrifice de quelques jours.

— C’est le ciel qui vient à mon aide, se dit mentalement Justine.

Puis, levant les yeux vers la marquise, qui semblait attendre sa réponse avec anxiété :

— Je suis trop heureux, madame, lui dit-elle, de l’honneur que vous voulez bien me faire pour m’y refuser.

— Oh ! vous êtes un charmant enfant ! s’écria la douairière.

Et, se penchant doucement vers l’orpheline, elle lui baisa le front. Bien que cela