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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/306

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JUSTINE.

parût quelque peu extraordinaire à Justine, elle n’en conçut pourtant aucune alarme, et elle soutint la conversation sans se troubler.

Il était tard lorsque la marquise, se rappelant que son jeune hôte était fatigué, l’invita à aller se reposer, et le fit conduire dans un appartement voisin du sien. Il y avait longtemps que Justine ne s’était trouvée dans une situation d’esprit aussi calme ; il lui semblait que les nuages de l’avenir s’éclaircissaient, et que pour elle allait commencer une nouvelle vie. Aussi passa-t-elle une bonne nuit, et le soleil était levé depuis long-temps lorsqu’elle s’éveilla.

— Cette dame d’Albimont est vraiment la bonté même, se disait-elle en s’affublant de son mieux du vêtement ecclésiastique qui lui avait valu une si agréable réception ; je