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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/316

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JUSTINE.

textes plausibles avaient été bientôt épuisés ; et les choses en étaient à ce point maintenant, qu’une fuite prompte pouvait seule éviter un éclat. Justine sentait parfaitement tous les dangers de sa position ; mais elle hésitait à prendre un parti qui, en la jetant de nouveau dans le monde, allait l’exposer aux plus grands dangers.

Un matin qu’après avoir passé une nuit fort agitée elle réfléchissait à sa position et cherchait quelque expédient pour en éviter les périls, la porte de sa chambre, qu’elle avait cependant soigneusement fermée, s’ouvrit doucement et la marquise parut. Justine effrayée se hâta de remettre dans le lit ses bras qui en étaient dehors, et de se jeter drap et couverture sur les épaules.

— Est-il possible que je vous effraie à ce point, mon cher Crèpelle ? dit la douai-