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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/317

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LES FORÇATS.

rière… Ma présence ici doit-elle vous surprendre maintenant que je ne puis vivre sans vous, et que, j’ai eu la faiblesse de vous en faire l’aveu ?

Justine balbutia quelques mots que la marquise interrompit en l’embrassant tendrement.

— Ô mon bel ange ! sans vous il ne peut plus y avoir de bonheur pour moi dans ce monde… Promettez-moi donc de ne jamais me quitter, et de payer ma tendresse de quelque retour…

La pauvre fille commença à trembler de tous ses membres ; les caresses de la marquise devenaient à chaque instant plus vives. En cherchant à s’en garantir, Justine fit un mouvement qui mit à découvert ses blanches épaules, et permit à madame d’Albi-