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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/318

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JUSTINE.

mont d’apercevoir des charmes qu’elle était bien loin de soupçonner.

— Grand Dieu ! s’écria-t-elle, que veut dire ceci ?… Quelle horrible trahison !

— Au nom du ciel ! madame, ne me perdez pas !… Je vous dirai qui je suis, et vous me pardonnerez de vous avoir trompée, quand vous saurez…

Mais la marquise ne l’entendait pas : elle pleurait, se cachait le visage dans ses mains et s’écriait :

— C’est une femme !… suis-je assez cruellement punie !… Sortez de chez moi, malheureuse ! Hâtez-vous de fuir, ou craignez ma vengeance… Oui, oui, je me vengerai… Que vous ai-je fait pour que vous me tendiez ce piége infernal ?… Mon Dieu ! mon Dieu ! ayez pitié de moi !…