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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/377

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NOUVEAU PÉRIL.

Croyez que mes intentions sont pures comme votre cœur : j’espère vous le prouver bientôt. Votre sœur vous offrirait bien certainement un asile convenable si elle connaissait votre position ; mais je crois qu’il serait bon de ménager sa sensibilité. Lorsque mes démarches auront eu le succès que j’en attends, c’est-à-dire quand justice vous aura été rendue, et que votre tête ne sera plus menacée, je m’empresserai de vous conduire près d’elle. Jusque là ne l’affligeons pas inutilement… Adieu, belle amie ; je vais travailler pour vous : comptez sur mon zèle.

Il lui baisa la main fort respectueusement et se retira. Justine, que la rencontre de cet homme avait d’abord effrayée, se félicitait maintenant de l’appui qu’elle trouvait en lui.

— Sans doute, se disait-elle, le comte a