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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/427

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UNE BONNE ACTION.

— Soyez tranquille ; il a plus d’une raison pour ne rien dire : la première, c’est qu’il ne sait rien.

— Comment ! cet argent…

— Il n’en a jamais eu autant à sa disposition.

— Et c’est toi qui fais ce sacrifice ? Guibard, voilà une belle action.

— C’est une chose toute simple : le pauvre garçon a été pincé pour m’avoir rendu service.

— Ça me décide tout-à-fait ; ce soir l’affaire sera bâclée.

Guibard se retira plus content que s’il venait de mettre la main sur la caisse d’un receveur général, et il prit si bien ses mesures que le soir même Georges, parfaitement déguisé, soupait avec lui dans une des meilleures auberges de Lyon.