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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/429

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UNE BONNE ACTION.

— Je ne confonds rien, et je dis ce que je sais : je ne puis pas me tromper ; le comte m’est bien connu ; hier, à pareille heure, je causais encore avec son valet de chambre, un brave garçon, doux comme un agneau…

— Justine me trahirait !…

— J’ai vu plus fort que ça.

— Non, non, père Guibard, vous n’auriez jamais rien vu d’aussi horrible… Partons ; accompagnez-moi, mon bon père Guibard ; il faut que j’éclaircisse ce mystère…

— Reste donc tranquille ; il fera jour demain… Par exemple, je ne te croyais pas encore de cette pâte-là ! Que ne vas-tu tout de suite faire visite à messieurs les gendarmes ou au procureur du roi ? Ton comte de Bonvalier m’a tout l’air d’un renard capable de te faire jeter le grappin dessus pour croquer la poulette plus à son aise… Et puis