Aller au contenu

Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/563

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
122
JUSTINE.

Guibard tint parole ; au point du jour, il frappait à la porte de l’orpheline, celle-ci se leva à la hâte ainsi que madame Valmer, et à peine ce singulier personnage fût-il entré qu’un déluge de questions vint l’assaillir.

— Doucement ! doucement, dit-il ; diable ! comme vous y allez ! Croyez-vous donc qu’on fait tant de chemin en une nuit ?… Ne m’avez-vous pas dit que Georges est devenu un habile graveur ?

— L’un des plus habiles de Paris.

— Tant pis pour lui.

— Pourquoi cela ?

— Parce que, depuis que l’habile graveur a disparu, Paris fourmille de faux billets de banque.

— Grand Dieu !… Mais non, non, c’est impossible ; Georges n’a pas pu se rendre coupable d’un pareil crime.