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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/580

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DÉCOUVERTE.

serrez pas si fort, si vous ne voulez que je me fâche…

— Georges ! mon frère !…

— Mon fils bien-aimé !…

— Ma chère Justine, ma bonne mère !

— Que le diable les emporte ! marmottait l’évadé du bagne ; ces gens-là n’auront jamais le sens commun.

La raison ne tarda pourtant pas à l’emporter sur le sentiment ; Georges était si pâle et si faible, il parlait si difficilement, que madame Valmer et Justine, effrayées tout-à-coup du danger qui se manifestait et qu’elles n’avaient pas soupçonné, se montrèrent dociles à la voix de Guibard, qui, pour la centième fois, leur répétait que Georges avait plus besoin de repos et de soins que de questions et de baisers. Le