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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/59

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LE MAIRE ET LE CURÉ.

vant la porte ouverte, elle pénétra dans une vaste salle où plusieurs personnes réunies autour d’une grande table, faisaient le repas du soir. S’adressant alors au personnage qu’à ses vêtemens plus propres que ceux des autres, et à son air d’autorité, elle reconnut aisément pour le maître de la maison :

— Monsieur, je suis une pauvre orpheline que des malheurs non mérités ont réduite à l’état déplorable dans lequel vous me voyez…

— Eh ben ! quoi qu’vous voulez que j’y fasse ?

Justine sentit son sang se glacer dans ses veines.

— Monsieur, répondit-elle en tremblant, j’ai pensé que vous seriez assez bon pour me