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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/594

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CONFESSIONS.

bon Dieu en cherchant le moyen de lier connaissance avec la jeune femme qui me troublait le cerveau.

La cérémonie terminée, je me rendis à la sacristie d’un pas peut-être un peu trop leste au gré des pieuses gens qui m’environnaient ; en un tour de main, je me débarrassai du surplis, de l’aube et de l’étole, et j’arrivai à la porte de l’église au moment où la jolie personne montait en voiture : je reconnus la livrée du marquis de Ravelli ; la femme dont j’étais amoureux était la marquise elle-même.

Mon père était mort ; mon frère le baron mangeait noblement une fortune qui avait été considérable. C’était un assez bon diable que mon frère ; il avait tout juste assez d’esprit pour croire à la probité des hommes et à la vertu des femmes ; je savais cela, et cependant je résolus de me servir de lui pour arriver au but que je brûlais d’atteindre.