Aller au contenu

Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/595

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
154
JUSTINE.

— Tu connais le marquis de Ravelli ? lui demandai-je.

— Oui.

— Tu vas chez lui ?

— Quelquefois.

— Que penses-tu de sa femme ?

— Que veux-tu que j’en pense ? elle n’est mariée que depuis deux mois, et je n’ai eu occasion de la voir qu’une fois.

— Tu l’as vue, et tu n’a pas admiré sa figure divine ? le feu de ses yeux ne t’a pas brûlé ? ses grâces, le délicieux abandon de ses mouvemens, tous ses charmes réunis enfin n’ont pas fait battre ton cœur plus fort que de coutume ?

— Quel langage, Adrien ! quoi, mon frère, malgré le saint caractère dont tu es revêtu…