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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/720

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UN ÉVÊQUE.

forts pour que je succombe à la tentation : n’avons-nous pas abjuré nos folies ?

— Gardez donc vos bienfaits si vous ne voulez pas que je sois reconnaissant… Ou plutôt pardonnez-moi ; oubliez mes torts…

— Allons, enfant ; ce sont des vieux péchés dont je défends que l’on parle… Soyons raisonnables ; songeons à notre salut ; il vous sera désormais facile de m’aider à faire le mien.

— Je veux tout tenter pour vous conduire au ciel par le chemin du plaisir…

— Mais c’est un incorrigible !

Ma foi, mes enfans, c’est assez de sornettes ; j’en passe, et des plus belles ; car ces choses-là aujourd’hui doivent me faire faire une singulière grimace, et je n’en finirais pas s’il fallait vous dire tous les détails de ce tête-à-tête qui dura jusqu’au lendemain. C’était quelque