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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/740

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ESPOIR.

— Je vous attendais avec bien de l’impatience, ma chère fille ; allons, montez…

Justine hésitait ; elle craignait de tomber dans un nouveau piége.

— Montez donc, mon enfant, reprit la vieille d’un air impatienté… Prenez garde de vous heurter contre mes béquilles…

L’inflexion de la voix avait changé ; Justine reconnut le vieux Guibard ; alors elle n’hésita plus. La voiture partit rapidement.

— Et Georges ? dit la jeune fille.

— Parti avec la chaîne, il y a six jours, mon enfant. Cet enragé de capitaine n’a rien voulu entendre ; mais je le rattraperai. Je ne veux pas vous laisser à la merci du premier venu ; car j’étais cause de tout le mal, et je voulais le réparer autant que possible. Maintenant que me voilà tranquille sur votre