Aller au contenu

Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/760

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
319
LE VIEUX TEMPS ET LE NOUVEAU.

d’agir… Vous me direz que votre commune n’est pas riche, je le sais, et je le sais parce que le ministre me l’a dit. Son excellence a mieux fait ; elle m’a chargé d’examiner quels sont les besoins de cette commune bien pensante, et voici mille écus que je suis chargé de remettre à l’honorable conseil municipal pour en faire tel usage qu’il lui conviendra.

À ces mots, Guibard jeta cent cinquante louis sur le bureau de M. le maire ; et, au même instant, le conseil municipal décida, à l’unanimité, que trente hommes bien armés seraient mis immédiatement aux ordres de M. le comte de la Guibardière, conformément aux ordres ministériels, dont ledit comte de la Guibardière était porteur.

— Maintenant, dit le maire, il n’y a plus qu’une chose qui m’embarrasse ; c’est de savoir où je trouverai les hommes armés que nous venons de voter.