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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/794

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LE SACRIFICE.

De retour à son hôtel, Justine trouva Albert qui l’attendait.

— Charmante créature ! je mourais d’impatience.

— Vous êtes toujours galant, monsieur Albert.

— Oui, je l’avoue… le fait est que je m’en tire assez bien… mais il faut convenir qu’auprès de vous ça ne m’avance pas à grand’chose… Vous savez ce que j’ai fait pour vous, ce que je peux obtenir encore, et cependant…

— Je serai éternellement reconnaissante…

— Ah ! oui ! toujours le même refrain : de la reconnaissance, c’est tout ce que vous avez à offrir à un homme qui vous adore…

— Je vous en ai instruit ; mon cœur n’est plus libre.