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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/798

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LE SACRIFICE.

que votre possession pouvait être évaluée à prix d’or, et veuillez trouver bon que la compensation ne me paraisse pas suffisante. Encore un seul mot : si votre porte m’est ouverte ce soir, demain je tiendrai mes engagemens ; mais il serait inutile de me recevoir pour me faire d’autres conditions ; car, pour la dernière fois, ce bonheur, qu’il faut que j’obtienne de vous, ne peut être compensé par aucune valeur.

Il sortit, et laissa l’orpheline en proie à des tortures morales, plus violentes que toutes celles qu’elle avait endurées jusqu’alors.

— Non, non, disait-elle en joignant les mains, et levant les yeux vers le ciel, je ne me souillerai point.

Elle se représentait Georges expirant de misère et de désespoir, faisant, dans son