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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/8

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PRÉFACE.

bertinage et de l’irréligion, les combattant sans cesse par tes actions et par tes discours, je ne crains point pour toi ceux qu’a nécessités dans ces mémoires le genre des personnages établis ; le cynisme de certains crayons (adoucis néanmoins autant qu’on l’a pu) ne t’effraiera pas davantage ; c’est le vice qui, gémissant d’être dévoilé, crie au scandale aussitôt qu’on l’attaque. Le procès du Tartuffe fut fait par des bigots ; celui de Justine sera l’ouvrage des libertins ; je les redoute peu : mes motifs dévoilés par toi n’en seront point désavoués ; ton opinion suffit à ma gloire, et je dois, après t’avoir plu, ou plaire universellement, ou me consoler de toutes les censures.

Le dessein de ce roman (pas si roman qu’on le croirait) est nouveau sans doute ; l’ascendant de la vertu sur le vice, la récompense du bien, la punition du mal, voilà la marche ordinaire de tous les ouvra-