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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/9

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PRÉFACE.

ges de cette espèce. Ne devrait-on pas en être rebattu ?

Mais offrir partout le vice triomphant et la vertu victime de ses sacrifices ; montrer une infortune errante de malheurs en malheurs, jouet de la scélératesse, plastron de toutes les débauches, en butte aux goûts les plus barbares et les plus monstrueux, étourdie des sophismes les plus hardis, les plus spécieux ; en proie aux séductions les plus adroites, aux subornations les plus irrésistibles ; n’ayant pour opposer à tant de revers, à tant de fléaux, pour repousser tant de corruptions, qu’une âme sensible, un esprit naturel et beaucoup de courage ; hasarder en un mot les peintures les plus hardies, les situations les plus extraordinaires, les maximes les plus effrayantes, les coups de pinceaux les plus énergiques, dans la seule vue d’obtenir de tout cela l’une des plus sublimes leçons de morale que l’homme ait