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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/817

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JUSTINE.

mais il n’en faut pas moins vous réconcilier avec le bon Dieu, et ne penser désormais qu’à l’éternité… L’aumônier de la maison est un saint homme qui vous mettra dans la voie du salut… Voulez-vous qu’il vienne ?

— Je le veux bien.

— Faites votre examen de conscience.

Cet examen était facile ; la pauvre enfant n’avait jamais fait de mal ; et elle pouvait rendre à l’Éternel son âme aussi pure qu’il la lui avait donnée. Mais son affreuse situation empirait à chaque instant ; les crises se succédaient et devenaient de plus en plus intenses.

— Le monstre articulait Justine d’une voix faible, quel sort il m’a réservé ?… Ô mon Dieu ! qui vois mes souffrances, daigne au plus tôt me rappeler vers toi. Je te demande pardon des fautes que j’ai pu com-