Aller au contenu

Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/823

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
382
JUSTINE.

pouvait concevoir que Justine, depuis qu’elle avait quitté Toulon, ne lui eût pas donné de ses nouvelles ; il se rappelait la tristesse inexplicable qu’il avait remarquée en elle, au moment même où elle lui donnait l’assurance que tous leurs maux allaient finir ; mais ces réflexions ne faisaient qu’accroître son impatience, et, comme par les soins de Justine, il avait une bourse bien garnie, il courait en poste jour et nuit. Il arrive enfin, et, le cœur agité à la fois par l’inquiétude et la joie, il court au domicile de Justine, son ange libérateur.

Ah ! oui, lui répondit la portière à laquelle il s’adressa, je sais ce que vous voulez dire… Pauvre jeunesse !… Ça nous a fait joliment de la peine.

Et qu’est-ce que vous y ferez à son logement, puisqu’il n’y a plus personne ?

— Au nom de Dieu, expliquez-vous… parlez-vite… où est-elle ?