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commentaire.

« Il existe aussi près du bourg de Toury (Loiret), sur la grande route de Paris à Orléans, un dolmen, dont l’origine est semblable à celle du gravier. Le géant s’y débarrassa, en passant, d’un petit caillou qu’il retira de son soulier, & ce caillou est l’énorme pierre qui a pris le nom de Pierre de Gargantua.

« Les Francs-Comtois racontent qu’en se désaltérant dans les rivières du Doubs & de la Drouvenne, Gargantua les mettait à sec : c’est à lui qu’on attribue l’origine de la Pierre qui vire, près de Poligny.

« D’après une tradition répandue dans le pays des Grisons, Gargantua a été vu à Hanz, dans l’attitude du colosse de Rhodes, debout sur deux roches, & se penchant pour boire d’un trait la rivière qui coule à leur base.

« Il s’est trouvé dans la même position près de Beaugency, & l’on prétend qu’il posait jadis l’un de ses pieds sur la Pierre tournante & l’autre sur la Pierre d’Ourcière, qui en est distante d’environ trois lieues.

« Suivant quelques histoires locales, le Tombeau de Gargantua existe près de la grotte de Miremont (Dordogne), entre Sarlat & Périgueux. C’est une grosse pierre que les habitants considèrent comme recouvrant les restes du géant. Il y a aussi une Tuombo del geant, à Saint-Circq, près de Caussade (Tarn-et-Garonne). Le dolmen qui porte ce nom paraît avoir eu des dimensions colossales ; il a été brisé & fouillé, & l’on a trouvé sous ses fragments des ossements humains ».

Nous avons retranché de cette énumération ce qui concerne la Seine-Inférieure, préférant avoir recours, pour ce département, au Répertoire archéologique, si intéressant & si complet, publié récemment par M. l’abbé Cochet[1]. Nous en extrayons les articles suivants :

Saint-Pierre-de-Varengeville, arrondissement de Rouen :

  1. Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure. — Paris, Imprimerie nationale, 1872, in-4°.