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commentaire.

aucun compte. Ce beau chapitre, d’une si haute moralité, gêne fort les biographes de fantaisie d’un Rabelais égrillard ; aussi est-il toujours demeuré dans l’ombre : on semble s’être entendu pour ne le point citer.

Page 222, l. 11 : Gargantua. Les premières éditions portent à tort Pantagruel.

Page 227, l. 2 : Pantagruelion. L’herbe ainsi appelée parce que « Pantagruel feut d’icelle inueuteur » (t. ii, p. 234), n’est autre que le chanvre (cannabis sativa, Linnée). À propos des trois chapitres qui suivent, l’ardent panégyriste de Rabelais, Antoine Leroy, a fait l’éloge de son héros, considéré comme botaniste. Depuis, des savants spéciaux sont venus confirmer cet hommage. De Candolle, dans une note de sa Théorie élémentaire, a constaté que Rabelais avait devancé tous les autres écrivains dans sa dissertation sur l’origine des noms des plantes ; et M. Léon Faye oppose à la définition exacte, mais froide, que ce savant donne du chanvre dans sa Flore française, le tableau qu’en trace Rabelais. Voyez : Rabelais botaniste, par Léon Faye, Angers, 1854, et le Discours prononcé à Montpellier le 8 juin 1856, à la session de la Société botanique de France, par M. le comte Jaubert.

L. 13 : Trauerseur des voyes perilleuses. C’est le nom que Jean Bouchet, ami de Rabelais, avait pris, depuis longtemps déjà, sur le titre de ses ouvrages. Peut-être est-ce lui que notre auteur veut désigner ici.

Page 228, l. 21 : Par l’authorité de Theophraste. Voyez Histoire des plantes, i, 5. C’est de cet auteur et de Pline que Rabelais tire la plus grande partie de ce qu’il dit dans ce chapitre et dans les suivants.

Page 231, l. 1 : Pour empescher l’enfantement de Alcmene. « Adsidere gravidis… digitis pectinatim inter se implexis, veneficium est ; idque compertum tradunt Alcmena Herculem pariente. » (Pline, xxviii, 6).

L. 5 : Ceulx qui… guaingnent leur vie à recullons. Les cordiers.