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tiers livre, t. ii, p. 219-221.

aux autres ce qu’ils doivent, que Rabelais a déjà remarqué qu’on observe souvent à gauche (voyez ci-dessus, p. 162, note sur la l. 8 de la p. 220), pour Carpalim ce ſont lanternes ; c’est ainsi qu’il a fallot & lanternes.

L. 32 : Bon Lanternoys. Voyez ci-dessus, p. 190, note sur la l. 29 de la p. 261.*

*

Page 220, l. 7 : Tes paroles ſont vrayes. Prononciation gasconne qui fournit un jeu de mots entre vraies et braies.

L. 8 : Le courtiſan languaige. À la cour le langage changeait à chaque instant suivant la mode du moment et se surchargeait surtout de termes italiens. Henri Estienne dans la préface de la Conformité a soin de dire : « ie veulx bien aduertir les lecteurs que mon intention n’eſt pas de parler de ce language François bigarré, & qui change tous les iours de liuree, ſelon que la fantaſie prend ou à monſieur le courtiſan, ou à monſieur du palais, de l’accouſtrer. » C’est à cause de ces changements si prompts que Panurge prévient Épistémon que le dictionnaire qu’il lui promet « ne durera gueres plus qu’vne paire de ſouliers neufz. »

Page 221, l. 1 : Comment Gargantua remonſtre n’eſtre licite es enfans ſoy marier, ſans le ſceu & adueu de leurs peres & meres. Érasme s’était déjà élevé contre les abus signalés ici, dans un passage de son dialogue Virgo μισόναμὸς, ainsi traduit par Marot :

A ce propos pluſieurs le trouuent
Qui les mariages approuuent
Des ieunes gens, leſquelz s’attachent
Sans que pere & mere le ſçachent,
Voyre malgré eulx pluſieurs fois.

Il est remarquable de voir les auteurs comiques et les poètes prendre avec tant d’autorité et d’éloquence la défense du pouvoir paternel, dont le clergé, s’appuyant sur le droit canonique, ne vouloit tenir