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QUART LIVRE, T. II, P. 405-406. 29 1

L. 17 : Ericluhonlus premier inuenta les coches.

Primus Erichthonius currus et quatuor ausus Jungere equos, rapidusque rôtis insistera victor.

(Virgile, Géorgiques, m, 113)

Servius, dans un commentaire sur ces vers, indique le motif qui avait guidé l’inventeur. L. 23 : La nymphe Scythïcque Or a.

Proxima Bisalta ; regio, ductorque Colaxes Sanguis et ipse Deum, Scythicis quem Jupiter cris Progenuit, viridem Myracen Tibisenaquc juxta Ostia, semifero (dignum si credere) captus Corpore, nec nymphœ gemiiios exhorruit angues.

Insuper auratos conlegerat ipse dracones Matris Orae spécimen…

(Valerias Flaccus, Argon antiques, vi, 48)

L. dernière : Croye^ qu’il n’cjl rien fi vray. Je pense qu’il Y a ici une suspension comique qui devrait être marquée par des points. Rabelais semble dire d’abord qu’il n’eft rien fi vray.., (que les récits qu’il vient de faire), puis il ajoute : que l’Euangile.

Page 406, 1. 19 : Nabu^ardan maifire cuifinier du Roy Nabugodonofor. Dans la Bible (Rois^ iv, XXV, 8 et sui- vants), Nabuzardan est toujours qualifié de « princeps militias » ou « exercitus, » ou de « magister militum. ; > Toutefois ce n’est pas Rabelais qui a imaginé de le transformer en cuisinier. Il n’a fait en cela que suivre une fort ancienne tradition. On lit dans un poème al- légorique sur le siège de Jérusalem par Nabuchonosor et Nabuzardan, composé en 1180 et dont M. P. Meyer a donné un extrait dans la Romania (vi, 7) :

Grant mal fit a Iherufalem, A iceft tens Nabradanz : Les oz conduirt cheualiers, Et fut maitres confanoers {sic) Prince queurs fut de la coifine.