un jurisconsulte ultramontain, et un décrétiste ou légiste, ordinairement opposé aux prétentions de la cour de Rome. » C’est ce qui fait dire à Épistémon, en jouant sur le mot : « O le gros rat ! » Il veut indiquer que la langue d’Homénas a eu un rat, comme nous le disons encore d’une serrure, d’une arme à feu, etc., d’où est venu le verbe rater.
Page 459, l. 13 : Viuat, fifat pipat, bibat. Épistémon après avoir prononcé un vivat le fait passer par toutes les variantes de la prononciation allemande pour arriver à bibat (qu’il boive). On sait que, suivant un ancien dicton, Germanis vivere bibere est.
L. dernière : Baiſer ſes poulces en croix. « Alluſion à ce que font les bigots dont la dévotion conſiſte ſi eſſentiellement à baiſer la Croix, que pour en avoir toujours une à leur diſpoſition, ils la forment de leurs deux pouces qu’ils portent croiſez continuellement à la bouche. En Languedoc, on dit d’un homme qui s’intéreſſe ſenſiblement à une affaire qu’il baiſe ſes pouces en croix pour qu’elle réuſſiſſe. » (Le Duchat)
Page 460, l. 17 : Non toute terre porte tout.
Nec vero terræ ferre omnes omnia possunt.
......Sola India nigrum
Fert ebenum, solis est thurea virga Sabæis.
Page 461, l. 3 : Appellons les figues figues. παρρησίας ϰαὶ ὰληθείας φίλος, ὡς ὁ Κομιϰος φηοι, τα σῦϰα σῦϰα… ονομάσων (Lucien, Comment on doit écrire l’histoire, 41)
J’appelle un chat un chat…
L. 19 : Ie vous congnoys à voſtre nez. Voyez ci-dessus, p. 140, note sur la l. 2 de la p. 151.*
On n’en finirait point si l’on voulait recueillir les nombreux témoignages relatifs à la croyance populaire à laquelle il est fait allusion ici. En voici un tiré de la Farce de Maiſtre Mimin (Ancien théâtre françois, t. II, p. 339) :
I’ay ouy dire à maiſtre Mengin
Qu’il auoit le plus bel engin
Que iamais enfant peult porter ;
Il ne s’en fault que rapporter
A ſon nez, voyla qui l’enſeigne.
L. 24 : Si… queſumus. « Si tu ne veux donner, prête, nous t’en prions. »
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