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Page:Rabelais marty-laveaux 04.djvu/374

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sorte de supplément où nous avons placé des pièces que nous n’avions pu nous procurer lors de notre premier travail, ou qui n’avaient pas à nos yeux un caractère d’authenticité assez incontestable pour que nous nous soyons décidé à les introduire dans les volumes de texte. Toutefois nous nous sommes bien gardé de placer, même dans ce supplément, les « quatre pièces inédites provenant des papiers du généalogiste Letellier… datées de Rome, de Plaisance, etc. » signalées par Burgaud des Marets (t. ii, p. 629 de sa seconde édition) qui les rejetait sans hésitation à cause des fautes dont elles fourmillent et de l’impossibilité de les faire concorder avec ce qu’on sait de la vie de Rabelais. À plus forte raison ne nous sommes-nous pas arrêté un instant aux fabuleuses lettres de Charles-Quint à Rabelais. (Voyez les articles de M. Gachard dans la Presse du 21 septembre 1869 et dans le Bulletin de l’Académie de Belgique, t. xxii, xxiii et xxiv, 2e série). Mais nous croyons au contraire devoir reproduire ici une longue et curieuse lettre de Rabelais à Budé, insérée en 1860 dans le Bulletin du bibliophile belge (t. xvi [2e série, t. vii] p. 173). M. Auguste Scheler nous apprend qu’elle avait alors été acquise récemment par M. Heussner, l’éditeur du Bulletin, « d’un particulier du Nord de l’Allemagne, » qui l’avait reçu de son beau-père. Il faut avouer que tout ce qui touche à cette origine est un peu vague. Néanmoins cette pièce, achetée par M. Boone, libraire à Londres, entre dans la collection de M. Young et est vendue 1,250 francs le 30 avril 1869. Cela n’empêche pas Rathery de faire dans sa biographie de Rabelais et dans l'Intermédiaire toutes sortes de réserves à son égard. En 1878, on la voit reparaître dans l’inventaire des autographes de M. Benjamin Fillon (7e série, p. 54, no 866). Il l’avait payée deux mille cinq cents francs à M. Feuillet de Couches, qui l’avait achetée à Londres. M. Etienne Charavay, dont tous les amateurs apprécient la consciencieuse compétence, s’exprime ainsi dans la description