Page:Rabelais marty-laveaux 04.djvu/86

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

78 COMMENTAIRE.

mouilkr ? Jean Le Houx, ’lui, mouillait pour sécher : Mouillons donc ; il faid bon fecher,

dit-il dans un de ses vaux de vire (p. 104).

L. 10 : En fec iamais Vame ne habite. Axiome de saint Augustin (Questiones Vetcris et Novi Testamenti, ex Veteri Testamento ^ Qiiestio XXIII) : « Anima certè quia fpiritus eft, in ficco habitare non poteft. »

L. 1^ : le laueroys voluntiers les tripes de ce veau que i’ay ce matin habille. Habiller un veau, en terme de boucher, c’est Técorcher, le vider, etc. Le veau que le buveur a habillé le matin, c’est lui-même, et ce sont ses tripes qu’il veut laver. On lit dans les Curiosité^ françoifes d’Oudin : « C’eft vn Boucher, il habille tous les iours vn veau. »

L. 21 : Boyre à fi petit gué : c’cfi your rompre fon poic- tral. « AUufion à ce que les Chevaux fêliez qu’on fait boire à une eau trop bafle, courent rifque de rompre leur poitral à force de fc gêner pour boire. » (Le Duchat)

L. 24 : Bouteille eft fermée àbouchon.& Jlaccon à vil- Edit. antérieure à 1535, 1535 et 1537 : Jlac con. Ce jeu de mots, recueilli par Tabourotdans le chapitre de ses Bigarrures qui traite Des équivoques francois, a été ré- pété souvent : « le vous auertis, dodes buueurs, que vous ayez des flacons (ils font bons vaifleaux fermant avis). » {Moyen de parvenir, édit. Charpentier, p. 8). « Un flacon fe ferme à vis par dehors, & vne femme fe ferme à vis par dedans. » (Tabarin. édit. de la Bibl. cl^év.j t. I,^ p. 63)

L. 25 : Nos pères bcurent bien & vuiderent les pot^. D’après Rathery, c’est un vers d’une très vieille chanson. « Faifons comme les fergens, releuons mengerie, » dit Du Fail, dans un sens analogue (t 1, p. 109).

L. 26 : C’ejl bien chié. chanté. On trouve : « C’est bien chié ! » comme une sorte d’exclamation, dans la Farce de Jolyet (Ane. Th.^ franc, t. 1, p. 56). Ici le buveur dit