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86 COMiMEXTAIRE.

faire les couflbns en forte de carreaulx, lefquelz font mis foubz les effelles. » {Grandes Cronicqiies, p. 39, 1. 16)

L. 15 : ha fronfure des chemifes n^a eflé inuentee fi non depuis que les lingie/esj lors que la poincle de leur agueille efioit rompue^ ont commencé hefoigner du cul. On lit dans la Chambrière à louer à tout faire :

Et, quant mon efguille eft rompue, le m’a\de du cul proprement. (Pocs. franc, des xv" et xvi’= s. Dibl. eliév. t. i, p. 100)

Cette plaisanterie a servi de texte à Tabarin :

« Queftion XVH. En quel temps on commença à froncer les chemifes.

« Vous pouuez croire que la façon de froncer les chemifes eft vne des plus anciennes modes des modes, car elle eft du temps de Noé, qui nous a laiffé cefte authentique, délicate, purpurée, nedarine,fcientifîque, admirable, ambrofine & mellifique liqueur qu’on nomme le plot. De fon temps il y auoit vne infinité de lingères, lefquelles voyans que leurs efguilles eftoient rompues, commencèrent à trauailler du cul. Voilà d’où on priiit l’inuention de faire des chemifes proncées. » [Œuvres de Tabarin, t. i, p. 174)

L. 19 : Huyt cens treize aulnes de fatin blanc. « Sept cens aulnes de fatin. » (Grandes Cronicques. p. 39, 1. 21.)

L. dernière : Les exponibles de AI. Haultechauffadé. Ce mot, exponibles. employé dans le Parva logicalia de Petrus Hispanus, s’applique au procédé en usage pour exposer un même mot en diverses sortes (Agrippa, De vanitate/cientiarum^ cap. Yiii). Ramusa,comme Rabe- Mais, critiqué cette expression dans sa requête intitulée Pro philofophica parifienfis Àcademia difciplina^ adressée là Charles de Lorraine et envoyée au Parlement en lyji (L’abbé P. Goujet, Mémoire sur le Collège de France. Paris, Lottin, 1758, 3 vol. in-12, t. i, p. 24). Les « exponibles de M. Haultechauffadé » peuvent avoir donné à Molière l’idée du « Chapitre… des Chapeaux »