Page:Rachilde - L’heure sexuelle, 1900.djvu/160

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Je ne trouve pas ces dames.

Je pénètre dans la chambre à coucher.

Pièce obscure, violentes senteurs de Chypre et d’héliotrope mélangés. Je marche sur un corset, je m’embarrasse dans une jupe, je tombe presque sur le lit.

J’entends, là, des soupirs, des râles.

Je bondis vers l’un des boutons électriques de cette chambre où il y en a deux : près de la cheminée et au fond du lit.

À tâtons, je presse celui du fond, en face de moi.

Je fais la lumière…

… Julia Noisey se tord, complètement nue, dans les bras de Mathilde, non moins bien habillée !

Et cette chambre, si remplie de boutons électriques, ne contient ni fouet, ni cravache, ni canne.

Reste l’esprit.

Je n’en ai plus.

Reste l’injure.

J’en use et en abuse.

Je crie beaucoup. Je casse des choses. Je déchire des étoffes.

Elles sont toutes deux évanouies, selon la