Page:Rachilde - La Découverte de l’Amérique, 1919.djvu/72

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Mais où est votre arme, Amaldo ? Vous n’avez donc pas d’arme ?

L’Algérien ricana. Ses yeux veloutés lancèrent une étincelle.

— J’ai ce qu’il faut.

Il lui montra un revolver d’acier moiré, arme superbe, chargée de sept cartouches.

— Il doit l’avoir volé, pensa le chef, qui s’y connaissait, depuis qu’on ramassait des armes anglaises.

Un de ses hommes sourit.

— Ça vient de Londres ?

— Pas directement, répondit cet homme étrange possédant le type italien, un cheval arabe, parlant purement l’anglais, tout en s’avouant citoyen d’Alger.

Noll, anxieux, parce qu’il avait la « fièvre du café », eut la vision d’un traître. Il consulta les papiers de son colonel.

Mêlées aux ordres du maître de camp, les observations familières lui sautèrent aux yeux. Un mot affectueux pour le petit Frey dont on souhaitait le retour en qualité