Page:Rachilde - La Jongleuse, 1900.djvu/75

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les yeux, ses yeux qui pleuraient son rhume et la liqueur.

— Comment, vous connaissez le vase blanc, vous ?

— Oui, non ; c’est-à-dire, Mademoiselle, que Madame votre tante m’en a un peu parlé… au bal des enfants tuberculeux.

— Bien, moi, telle que vous voyez bibi (et la jeune fille se frappait sur la poitrine), je ne l’ai jamais aperçu. Ma tante ne veut pas que j’entre chez elle.

— Allons donc, Mademoiselle, je vous suppose trop raisonnable pour… avoir la bonne idée de détruire la moindre potiche de ce genre !

— Mon Dieu, ma chère enfant, répliqua Éliante se levant pour terminer le repas d’une façon décisive, je l’ai prié de ne pas descendre chez moi, parce que, chez moi, il y a des objets, souvenirs de mon mari, qui sont fragiles. Je ne te gronderais pas si tu voulais les respecter au lieu de chercher à les voir.

— Oh ! ma petite tante, je suis certaine que ça me raserait… (Elle se tourna vers Léon.) Figurez-vous qu’il y a des bonshommes plein un cabinet, des petits dieux chinois qui font des choses drôles et aussi des crocodiles, des serpents, des araignées, des tas d’animaux fantastiques… puis elle a aussi des caisses pleines