Page:Rachilde - La Tour d’amour, 1916.djvu/195

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

un bonjour sec, sans m’expliquer. Inutile de prévenir Marie de ma visite.

On ne s’accorderait point. Et comme les femmes ne manquent guère, j’en chercherais une plus sérieuse sous le rapport des promesses. Je marchais, les bras ballants, ne songeant pas à entrer dans une autre auberge, et je vins m’asseoir sur le bord de la mer.

— Vous reviendrez me voir, nous irons ensemble sur le bord de la mer. Si vous avez des peines, je vous consolerai.

C’est bien ce qu’elle m’avait promis.

Une enfant méchante ? Non, une enfant seulement.

Je m’aplatis dans l’herbe de la falaise, une belle falaise toute en velours, travaillée par des jardiniers. Je mis ma tête dans mes coudes, et je voulus dormir en plein soleil de midi. Ça bruissait autour de moi, des gens du dimanche passaient du côté du phare du Minou ; on rigolait un peu de tous les côtés, et une demoiselle à jupe rose se balançait derrière une belle