Page:Rachilde - La Tour d’amour, 1916.djvu/223

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langues visqueuses et froides nous léchaient partout. Quand on eut fait la dernière toilette du phare, on songea un peu à ce qui se passait là-haut.

Dans la spirale, des hurlements s’engouffraient, toute une poursuite de diables se tirant la queue avec des jurements, des miaulements de chats enragés.

Vers le milieu de l’escalier, Mathurin Barnabas contempla la porte du fameux placard à femmes, seulement il ne dit rien, et ses prunelles changèrent un instant de couleur.

Cela me fit plus d’effet que s’il avait plaisanté, selon son méchant usage. Du moment qu’il regardait de ce côté-là pour lui-même, c’est qu’il y avait peut-être bien quelque chose.

Il ne me montrait pas l’endroit, il se bornait à s’en souvenir.

Je m’arrêtai aussi, affectant de pousser la porte, histoire de s’assurer de sa bonne fermeture.

Les autres fermaient moins exactement.