Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/57

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sion religieuse, je me refusai à un acte d’hypocrisie qui m’apparaissait comme une bassesse et une abdication intolérables.

La sincérité de mon appel émut l’opinion publique. La presse me créa une atmosphère favorable. Au Parlement, les députés des partis avancés demandèrent à interpeller. De tous les côtés du Portugal me parvenaient des messages d’encouragement et de félicitations. Les associations laïques s’agitèrent. Un grand mouvement d’opinion se dessina et, en quelques jours, je connus la bataille. Un décret du Gouvernement ordonna que je fusse admis sans prêter serment, et que les étudiants non catholiques, fussent désormais dispensés de cette obligation. Enfin, j’avais fait abolir un régime odieux et, du coup, j’étais célèbre : un héros pour les uns, un abominable anarchiste pour les autres. Et cependant, j’avais été uniquement un honnête homme.

Ma victoire éclatante calma la fureur ven-