[1], Seigneur ; et quelque jour
Son fils en pourroit bien profiter à son tour.
Ainsi la Grèce en vous trouve un enfant rebelle ?
Et je n’ai donc vaincu que pour dépendre d’elle ?
Hermione, Seigneur, arrêtera vos coups :
Ses yeux s’opposeront entre son père et vous.
Hermione, Seigneur, peut m’être toujours chère ;
Je puis l’aimer, sans être esclave de son père ;
Et je saurai peut-être accorder quelque jour[2]
Les soins de ma grandeur et ceux de mon amour.
Vous pouvez cependant voir la fille d’Hélène :
Du sang qui vous unit je sais l’étroite chaîne[3].
Après cela, Seigneur, je ne vous retiens plus,
Et vous pourrez aux Grecs annoncer mon refus.
Scène III.
Ainsi vous l’envoyez aux pieds de sa maîtresse !
On dit qu’il a longtemps brûlé pour la princesse.
Mais si ce feu, Seigneur, vient à se rallumer ?
S’il lui rendoit son cœur, s’il s’en faisoit aimer ?