Page:Radcliffe - L’Italien (trad. Fournier), 1864.djvu/59

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quel état se trouvait la défunte quelques heures avant la catastrophe.

Après un assez long entretien avec la servante, il s’en tint à sa première opinion, et conclut de plusieurs accidents contradictoires qu’on ne pouvait trancher affirmativement la question d’empoisonnement. Soit qu’il craignît d’émettre un avis qui aurait pu faire planer sur quelqu’un une accusation d’homicide, soit qu’il voulût épargner à Vivaldi l’horreur d’une pareille découverte, il s’appliqua à tranquilliser le jeune homme et à lui persuader que la mort de la signora Bianchi avait pu être naturelle.

Vivaldi s’arracha enfin à ce triste spectacle et sortit de la maison sans avoir été vu de personne, à ce qu’il crut du moins. Le jour commençait à poindre. Déjà l’on voyait sur le rivage quelques pêcheurs mettre leurs petits bateaux à la mer. Il n’était plus temps de faire des recherches dans les ruines de Paluzzi. Il retourna donc à Naples, un peu calmé par le résultat de sa démarche. Il se sépara du médecin, et rentra au palais avec les mêmes précautions qu’il avait prises pour en sortir.


Privée par cette catastrophe inattendue de la seule parente et du seul appui qu’elle eût sur terre, Elena n’était cependant occupée que des pieux devoirs qui lui restaient à remplir. La signora Bianchi fut enterrée dans le couvent de Santa Maria. Le