de si charmant, et que les lutins eux-mêmes ne faisoient rien de plus beau dans leurs brillantes assemblées. La vieille Dorothée soupiroit, et disoit que l’aspect du château lui rappeloit encore sa jeunesse.
Après avoir orné quelques-unes des fêtes du château, Emilie et Valancourt prirent congé de leurs tendres amis, et retournèrent à la Vallée. La bonne, la fidèle Thérèse les reçut avec une joie sincère. Les ombrages de ce lieu chéri semblèrent, à leur arrivée, leur offrir obligeamment les plus tendres souvenirs. En parcourant ces lieux si long-temps habités par monsieur et madame Saint-Aubert, Emilie montroit avec tendresse les endroits où ils aimoient à reposer, et son bonheur lui sembloit plus doux, en pensant que tous deux ils l’auroient embelli d’un sourire.
Valancourt la mena au platane, où, pour la première fois, il avoit osé lui parler de son amour. Le souvenir des chagrins qu’ensuite il avoit endurés, des malheurs, des dangers qui avoient suivi cette rencontre, augmenta le sentiment de leur félicité actuelle. Sous cet ombrage sacré, et voué pour jamais à la mémoire de Saint-Aubert, ils jurèrent l’un et l’autre de chercher à s’en rendre dignes, en imitant sa douce