Page:Radcliffe Chastenay - Les Mysteres d Udolphe T6.djvu/219

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bienveillance ; en se rappelant que toute espèce de supériorité impose des devoirs à celui qui en jouit  ; en offrant à leurs semblables, outre les consolations et les bienfaits que la prospérité doit tous les jours à l’infortune, l’exemple d’une vie passée dans la reconnoissance envers Dieu, et la constante occupation d’être utile à l’humanité.

Aussitôt après leur retour, le frère de Valancourt vint le féliciter de son mariage, et rendre son hommage à Emilie. Il fut si content d’elle, si heureux de la riante et heureuse perspective que ce mariage offrait à Valancourt, que sur-le-champ il lui remit une partie de son bien ; et comme il n’avoit point d’enfans, il lui assura la totalité de sa succession.

Les biens de Toulouse furent vendus. Emilie racheta de M. Quesnel l’ancien domaine de son père ; elle dota Annette, et l’établit à Epourville, avec Ludovico. Valancourt et elle-même préféroient à toute autre demeure, les ombres chéries de la Vallée ; ils y fixèrent leur résidence ; mais chaque année, par respect pour M. Saint-Aubert, ils allèrent passer quelques mois dans l’habitation où il avoit été élevé.

Emilie pria Valancourt de trouver bon qu’elle remît à M. de Bonnac, le legs