l’entreprise soit plus une, plus agissante et mieux disciplinée, toutes conditions qui facilitent le succès et qui, par conséquent, garantissent mieux le travail productif de l’ouvrier. Il en serait autrement sans doute si les procédés et les forces de l’industrie moderne étaient demeurés ignorés : mais il ne devait pas dépendre de l’humanité de refuser la révélation que la Providence lui en faisait, à une certaine heure éternellement marquée dans les desseins de Dieu.
Tout cela, sans nier des abus de fait, puisque nulle institution humaine n’en est garantie. Tout cela, sans nier davantage des devoirs et des responsabilités, auxquels les lois civiles n’ont pas à demeurer indifférentes.
Quoi qu’il en soit et en résumé, dans l’état social actuel il y a une multiplication croissante des petits et moyens revenus. Or, c’est là exactement le contraire de la description que Marx avait faite : et la première phase de l’évolution ne se parcourant pas suivant ses prédictions, il est évident que la seconde, qui ne devait être d’après lui que la contrepartie de la première, ne saurait rien avoir de fatal ou bien que sa réalisation — passagère sans doute — serait due à des causes toutes différentes. Du reste, le courant actuel est beaucoup plus vers le socialisme réformiste que vers le socialisme révolutionnaire, sous réserve de l’identité du but à atteindre.
— Sur le terrain des définitions et des principes, l’erreur fondamentale dû marxisme, celle que nous considérons comme la plus grosse par les conséquences logiques qui nous paraissent en découler nécessairement, c’est la thèse de l’improductivité du capital. Marx, assurément, ne conteste point que l’ouvrier ait produit davantage s’il a été servi par des instruments : mais il n’a jamais voulu reconnaître que des instruments possédés par un entrepreneur doivent figurer au nombre des causes économiques de la valeur et du produit ; il n’a donc jamais voulu reconnaître que l’entrepreneur ou le propriétaire est un pro-