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Page:Rambaud, Histoire des doctrines économiques, 1909.djvu/97

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mais non, Copernic ne pense pas à l’émigration de la bonne monnaie et il se préoccupe seulement d’une « confusion qui serait peut-être pire que l’état actuel[1] ». Finalement il réclame un procédé pour que l’exécution des contrats antérieurs à la refonte des monnaies ne lèse pas trop — nimium — l’une des deux parties engagées, et il cite à ce propos, à titre d’exemple, un règlement déjà fait pour ce cas là à Malborg en 1418[2].

On possède également les Gemeine Stymmen von der Müntze, écrites en 1530 par un auteur inconnu, ainsi que les répliques de circonstance qu’elles ont provoquées. Les vrais principes sur la monnaie étaient donc connus du monde savant dès les XIVe et XVe siècle ou le commencement du XVIe, quoique les gouvernements aient persévéré beaucoup plus tard dans les abus, et la France elle-même jusqu’au cours du XVIIIe siècle.

L’exploitation des mines de métaux précieux d’Allemagne traversait alors une période d’activé prospérité. Cette exploitation nous est surtout connue par les ouvrages du Saxon Landmann, dit Georges Agricola (1494-1555), médecin et surtout métallurgiste, fixé à Chemnitzet très versé dans l’industrie minière de son temps[3]. C’était lui qui assurait à l’électeur de Saxe que le dessous de ses États valait mieux que le dessus. Il a laissé douze livres De re metallica, les traités De veteribus et novis metallis, De mensuris et ponderibus Romanorum et Grœcorum, etc.


  1. Ibid.
  2. Op. cit., p. 79.
  3. Ne pas le confondre avec beaucoup d’autres Agricola de la Renaissance.