Page:Rambert - Études littéraires, t1, 1890.djvu/382

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il reste fidèle aux errements de Molière. Il essaie une conclusion.

Cette conclusion est aussi modeste que possible.

Il y a aujourd’hui, dit M. Stapfer, une question pendante, la question de la critique littéraire. Un autre l’eût d’abord résolue ; pour moi, j’ai voulu d’abord l’examiner, au risque de ne la point résoudre. En effet, maintenant que l’examen est terminé, j’avoue que je ne vois pas la solution. Je l’avoue, non comme un philosophe qui pose orgueilleusement des bornes à la science humaine, mais en homme de bonne foi, qui pense que la science humaine peut résoudre au moins la question de la critique littéraire, qui confesse sa propre ignorance sans y condamner l’univers, et qui ne demande pas mieux que d’être instruit.

Cependant il fait un dernier effort, et dans quelques pages très simples, dénuées de toute prétention, sages et fort bien écrites, il essaie d’indiquer la valeur que peuvent avoir, à les prendre isolément, les principes sur lesquels reposent les trois écoles qu’il a passées en revue, et il montre comment ces principes pourraient, en se combinant, se corriger et se compléter les uns les autres. À vrai dire, cette tentative in extremis est plus intéressante que concluante. Trois illusions contraires s’annulent en s’additionnant ; mais elles ne sauraient donner le résultat positif que donne en algèbre la multiplication des valeurs négatives. Ce qui reste du livre de M. Stapfer, ce n’est pas cette vague lueur finale, mais bien les résultats, en apparence décourageants,