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Europe, grâce aux syndicats centralistes et corrompus, la rationalisation a eu nettement comme résultat : « Accroissement de l’exploitation — des prix élevés — des bas salaires ! » (Il en est de même dans la Russie des Soviets.)

En tolérant que la rationalisation aboutisse à ces résultats, le mouvement ouvrier a rendu impossible de développer la rationalisation au détriment du capitalisme. Un mouvement ouvrier dans le sens anarchiste devrait proclamer : Des prix abaissés jusqu’au niveau des prix de revient, des salaires si élevés, que les capitaux investis ne rapportent plus d’intérêt.

Des savants « Nationaléconomistes » sourient, affirment sérieusement que les capitalistes ne voudront plus employer leurs capitaux dans de telles conditions. Or, c’est ce que nous voulons : La fin du capitalisme.

Ainsi nous voyons que la notion anarchiste de la rationalisation et de ses maximes aurait comme conséquences : annihilation des conceptions de prix et de valeur des marchandises par une production abondante, éviction du système des salaires, qu’il est impossible de faire cadrer avec une production vraiment libérée.

En résumé, nous voyons que les tendances de l’évolution de l’humanité s’inclinent vers nos idées :

Anéantissement de tout système basé sur le salariat, les produits de la nature et du travail humain à la disposition de tout être humain !


La technique moderne et l’avenir

Prétendre que le capitalisme contient en soit les éléments du socialisme, est faux. Le socialisme et le communisme comme formes économiques de l’anarchisme — ils ne peuvent être réalisés qu’ainsi — créeront des bases économiques tout à fait nouvelles, surtout par les nouveaux éléments éthiques et moraux qu’ils renfermeront. Et il est sûr, que ce qui nous semble actuellement… l’apogée de la perfection apparaitra plus tard comme absolument imparfait.