Page:Ramuz - Aline, 1905.djvu/100

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Ensuite, comme ils se levaient pour rentrer, il la prit des deux mains par la taille et la souleva pour lui faire voir qu’il était fort. Il disait :

— Veux-tu que je te porte ?

— Tu ne pourrais pas bien longtemps.

— Moi ! attends que j’essaie.

Et il l’emporta dans ses bras le long de la haie, comme un petit enfant.

— Tu n’es pas bien lourde, disait-il. Ah ! non. J’en porterais d’autres.

Et comme elle marchait de nouveau près de lui :

— Tu n’es pas bien grande non plus.

Et il pensait : « Elle se laisse bien faire, elle est bien commode. » « Seulement, ajoutait-il dans sa tête, c’est toujours la même chose. »

Puis la semaine s’écoula. Le dimanche soir, on dansa au village.