Page:Rattazzi - Le piège aux maris, 1865.djvu/51

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attendu le dernier train. Mais, justement, parce que c’est le dernier, il n’y a plus moyen de tarder davantage. Adieu ! adieu !

Le voici, avec ses sœurs, son père et son ami Fanfan, dit Maçonnais.

Les deux compagnons marchent en avant.

Le père les suit par derrière, une de ses filles à chaque bras.

Il s agit de faire viser sa feuille de route au guichet du contrôle, de payer son quart de place, de faire enregistrer son petit bagage. Il s’agit surtout de ces dernières recommandations, qui sont, comme le post-scriptum d’une lettre pour celui qui l’écrit, les plus importantes pour celui qui les fait.

— Fanfan ! dit Pierre , tu me promets d’aller, toutes les semaines, les voir au moins une fois.

— J’irai tous les soirs.

— S’ils avaient besoin de quelque chose, tu m’écrirais ou bien tu t’adresserais au patron, en cas d’urgence.

— C’est convenu.

— De temps en temps, un mot de morale au père, mais sans le blesser.

— Tu me connais, sois calme !