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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/104

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ront l’idée ni n’éprouveront le besoin de la quitter pour aller s’engouffrer dans les villes. »

Cette réflexion, si judicieuse, porte en elle-même un véritable enseignement, ou mieux tout un programme d’action, que les Instituts cantonaux aident déjà à réaliser.

Chacun de nous peut facilement se rendre compte, tous les jours, par ses lectures d’abord, puis par des constatations faites dans certaines entreprises publiques, dans les usines importantes et même jusque dans nos professions libérales, de l’intensité fâcheuse du mouvement des campagnes vers nos centres urbains. Il est réellement pénible de constater combien s’accroît, dans des proportions inquiétantes, cet afflux rural dans les grandes cités industrielles.

Le cri d’alarme a été poussé depuis longtemps déjà, sans qu’aucun moyen bien sérieux ait été mis en avant ou seulement préconisé pour tenter d’arrêter quelque peu ce dépeuplement progressif et profondément regrettable de nos campagnes.

Il y a donc là un problème de la plus haute importance à résoudre pour la sécurité et l’expansion de l’avenir économique de la nation. Nous sommes d’avis qu’il faut y intéresser la jeunesse même de nos milieux post-scolaires ruraux, directement intéressée à la prospérité de la terre. Bien certainement, la solution n’apparaîtra pas sans de longues recherches. La question est complexe et touche à de graves intérêts ; elle nécessitera de patients efforts. Mais il nous semble qu’en se mettant résolument à l’œuvre, avec le ferme désir d’aboutir à