Aller au contenu

Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/125

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 122 —

à l’acquérir constituera-t-elle pour lui ce maximum d’efforts capables d’assurer son avenir ? Le fruit sera précieux, certainement, et procurera de sérieux avantages. Mais faut-il méconnaître pour cela les nombreux aléas qui attendent le futur ouvrier dans l’exercice de sa profession ?

La vie, dans les grandes villes, est généralement dure à l’ouvrier, et si les exigences impérieuses des charges de la famille viennent, plus tard, s’ajouter à ces difficultés, si les jours de chômage ou de maladie viennent tarir pour un laps de temps ses ressources pécuniaires, la situation de notre courageux travailleur deviendra bientôt précaire, et nous le verrons regretter amèrement, trop tard, peut-être ! de n’avoir point songé pendant sa jeunesse à faire acte d’épargne et de prévoyance personnelle.

C’est précisément à ce sujet que les Comités de patronage des apprentis ont une tâche tout indiquée à remplir, tâche de haute portée sociale dont les conséquences heureuses se répercuteront dans les masses populaires.

Nous voulons parler du développement des doctrines mutualistes si bienfaisantes dans leurs applications variées. Nul milieu ne sera plus favorable à cette action utile que nos réunions d’apprentis.

D’ailleurs, ce n’est point chose nouvelle que nous leur apprendrons, puisqu’à l’école, déjà, le maître aura défini et longuement expliqué le mécanisme et les avantages de la Mutualité scolaire. Il suffira simplement de s’enquérir auprès de chaque apprenti des suites qu’il a données à l’enseignement