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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/136

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dustrie. Aussi, d’accord avec l’autorité académique de son département, qui avait saisi la haute valeur d’une telle conception, M. Henri Petitdidier s’efforça-t-il de donner une forme pratique à son idée, et c’est de la sorte qu’il fonda, dans une des salles du Collège de Remiremont, le premier petit Musée industriel de France.

L’organisation du Musée est son œuvre propre. Les nombreuses collections qu’il renferme déjà proviennent de dons gracieux d’industriels, de commerçants, voire même d’amateurs. Ces collections comprennent avant tout la majeure partie des différentes industries de la région des Vosges ; les échantillons y sont extrêmement variés et réalisent bien dans leurs trois états respectifs le but spécial que s’est proposé d’atteindre l’intelligent promoteur de l’œuvre.

Chaque collection est accompagnée d’une notice explicative indiquant d’abord la provenance de la matière première, puis l’indication de ses multiples transformations avant de revêtir l’aspect de l’objet manufacturé. Ces renseignements forment une documentation du plus haut intérêt ; ils sont susceptibles d’attirer l’attention, non seulement des jeunes gens, mais aussi de toutes les personnes appelées à visiter le Musée.

L’œuvre ainsi accomplie depuis bientôt quinze ans par M. Henri Petitdidier est vraiment méritoire et digne d’être vulgarisée.

Sans aucun crédit, cet homme généreux, qui a le souci du bien public, est arrivé à créer autour de lui une véritable institution d’enseignement populaire de réelle valeur et appelée à rendre d’incontestables services.