fois une organisation réalisée à grands frais et dont les créateurs entendent seuls profiter.
Or, c’est le peuple lui-même, les enfants, les adolescents, leurs familles qu’il est intéressant d’amener à la bibliothèque, et alors s’impose un plan d’ensemble susceptible de permettre à l’œuvre de donner le maximum de ses effets utiles. C’est, d’abord, un local approprié tout spécialement à une installation matérielle bien comprise. C’est une salle spacieuse, d’accès facile, dont l’éclairage et l’aération seront assurés dans les meilleures conditions possibles. Puis, c’est un service de distribution et de prêts de livres dont le fonctionnement extrêmement simple permettra de satisfaire aux nombreuses demandes du public. La consultation des catalogues doit se faire sans perte de temps, et c’est de leur mise à jour courante que dépendra surtout le succès des prêts d’ouvrages.
Dans la plupart des bibliothèques populaires, le personnel chargé d’assurer la distribution et la remise en place des volumes se recrute le plus souvent parmi les membres fondateurs de la Société, et la gratuité de leurs fonctions est encore un avantage pratique de ces remarquables institutions, que des hommes dévoués prennent à cœur de vulgariser.
Pourquoi faut-il, malgré toutes leurs facilités de fondation et d’organisation, que nos bibliothèques populaires accusent, en général, une décadence fort regrettable ? Nous connaissons, pour notre part, plusieurs exemples de ce que nous avançons, et la situation pré-
